Un événement aux TROIS MARABOUTS en 1917

En 1880, arrivent au village des TROIS MARABOUTS, plusieurs familles de petits colons de toute la France. Parmi eux, un jeune couple, Monsieur IGLESIS Joseph François et son épouse née Pierrette POILLOT, s’installe au village. Ils travaillent une petite exploitation, qu’ils font prospérer d’année en année.

Le 6 janvier 1892, arrive un heureux évènement :la naissance d’une petite fille prénommée Marie Louise qui grandira dans un milieu familial très uni et dans une ambiance de village très heureuse.

En 1914 à la déclaration de la première guerre mondiale, tous les jeunes du village sont mobilisés et le village a eu à déplorer la mort de trois d’entre eux :

·       BAILS Jean Pierre le 1^er Juillet 1915

·       BAILS Jules le 28 juillet 1915

·       BAILS Jean Antoine le 13 octobre 1918 (28 jours avant l’armistice)

Marie Louise se lamente après la mort de Jules BAILS dont elle était amoureuse et déclare à ses parents son désespoir et leur dit vouloir rentrer dans le TARN d’où est originaire la famille IGLESIS.

Voyant leur fille unique désespérée, ils décident de rentrer dans le TARN où ils sont nés, ils vendent tous leurs biens pour embarquer, sur le bateau le Medjerda de la compagnie Mixte, le 10 mai 1917 à ORAN via PORT VENDRES.

Le départ est retardé de 24 heures, compte tenu du danger de la traversée de la Méditerranée en raison des sous marin allemands qui rodent dans cette mer.

Le 11 mai le Medjerda quitte le port d’ORAN et longe les côtes espagnoles pour éviter tout danger, vers 19h30 le bateau le Medjerda est repéré par un sous marin allemand il est torpillé et coulé face au cap de Tortosa bien au large des côtes espagnoles.

Les 80 hommes d’équipages dont la plupart des marins de COLLIOURE et de PORT VENDRES et 457 passagers périrent dans cette attaque.

Lorsque le village apprit ce naufrage, et donc la mort de Monsieur et Madame IGLESIS et de leur fille unique Marie Louise (25ans) toute la population (Chrétiens et Musulmans) fut bouleversée.

En 2006 une équipe de plongeurs Catalans est allée  pour la première fois explorer  l’épave du Medjerda qui repose par 105 mètres de fond depuis le 11 mai 1917.

Joseph MARTINEZ